"Rêve" / Claude BORDAT

De profundis 


Sur le fond de mes nuits l'espoir, de son majeur


Dessine entre nous un espace intolérable  

Obsédant silence, interminable attente

J'ai peur du réveil comme on a peur du vide 

Je ne vois que l'infini attrait de tes lèvres


Tes effluves se répandent, renforçant mes ardeurs


Au petit matin, toujours du vertige hanté


Je déteste le temps et la réalité 

Jaloux de ce qui vivent au royaume des songes

Lien pour en (sa)voir plus sur le peintre  :

http://www.farea.com/artists_createurs/bordat_modele/bordat_modeles.php

"Rêve..." / Salvador Dali (1944)

Le rêve pour certains serait que nulle ne reste sage,

Se perdre, dans les cieux des articles sans lendemain.
Moi ; Je veux un roman, un simple torrent de passion,
Et qu'il conserve en son coeur une flamme éternelle.


Ils veulent cueillir l'amour sur leurs passage,
N'avoir, pour se servir, qu'a tendre la main.
Je veux cultiver la passion, entrer en fusion,
Fini le désert de nos vie, voici l'oasis charnelle.

Même si tout ce rêve n'est qu'une chimère,
Une douce rêverie, un but nous berçant,
C'est toujours préférable à la saveur amère
Des troubles aux coeurs et autres regrets mordants.

Mon nord

Je t’attends livide


Toi mon apside

En ce lieu profane

Moi ton dipsomane

Je dessine un monde


Où tu trouveras place


Mon esprit vagabonde


Mais jamais je m’en lasse

Lumineux et frêle

Ce si grand trésor


Mon âme le cisèle


Comme un songe d'or

Mon être se consume


J’ai besoin de mon nord


Qu’il dissipe ma brume


Me rende plus fort

(A+O)D² = Endoloris

Je ne sais être seul

Mais je ne le serais plu

Car tu es à moi seul

À jamais assidu.

"Le cri" / Edvard Munch (1893)

Volupté de l'ignorance.

Gare au silence de véhémence,

Au récidive de l'invective,


Au temps du "un point c'est tout".

Entre l'être et le paraître,

Quelques nuances qui font tout.

Des petits soucis en apparence,


Mais ce n'est qu'apparat, bien sûr.


Ceux qui brûlent de plaisir


A l'idée d'un mensonge coupable

Ont pris goût au cimeterre

Pour retourner les hémisphères.

"Rooms by the Sea" / Edward Hopper (1951)

Moi qui n'ai d'autre essence,
Moi qui n'ai d'existence,
Que par ce mot
Venu du fond de mes rêves.

"Summer Evening" / Edward Hopper (1947)

Je ne suis pas.

Je ne suis que par vous.

Je ne suis pas bien.

Je ne suis que moi
Et même cela
C'est vous.