Mon nord

Je t’attends livide


Toi mon apside

En ce lieu profane

Moi ton dipsomane

Je dessine un monde


Où tu trouveras place


Mon esprit vagabonde


Mais jamais je m’en lasse

Lumineux et frêle

Ce si grand trésor


Mon âme le cisèle


Comme un songe d'or

Mon être se consume


J’ai besoin de mon nord


Qu’il dissipe ma brume


Me rende plus fort

(A+O)D² = Endoloris

Je ne sais être seul

Mais je ne le serais plu

Car tu es à moi seul

À jamais assidu.

"Le cri" / Edvard Munch (1893)

Volupté de l'ignorance.

Gare au silence de véhémence,

Au récidive de l'invective,


Au temps du "un point c'est tout".

Entre l'être et le paraître,

Quelques nuances qui font tout.

Des petits soucis en apparence,


Mais ce n'est qu'apparat, bien sûr.


Ceux qui brûlent de plaisir


A l'idée d'un mensonge coupable

Ont pris goût au cimeterre

Pour retourner les hémisphères.

"Rooms by the Sea" / Edward Hopper (1951)

Moi qui n'ai d'autre essence,
Moi qui n'ai d'existence,
Que par ce mot
Venu du fond de mes rêves.

"Summer Evening" / Edward Hopper (1947)

Je ne suis pas.

Je ne suis que par vous.

Je ne suis pas bien.

Je ne suis que moi
Et même cela
C'est vous.

"Summer Interior" / Edward Hopper (1909)

Toute la neige de ce monde
Sur ses collines prépubère.
La sève de ma solitude
Coule sur son corsage.

"Matrix Revolutions" / Andy et Larry Wachowski (2003)

Le métro de ma mort
Est l'aiguille de mon temps.

"The persistence of memory" / Salvador Dalí (1931)

Pouvoir s'échapper

En dehors de soi.

Fuir ce temps indu

Car aucune entente n'est possible.

"Lithium" / Nirvana - Kurt Cobain (1992)

Je serai euphorie, mais cela me plaît,
Suivant mon propre va-et-vient,
Aussi irritant que possible.

Je me vois badin aussi indu qu'il est possible.

Je serai apathie, mais cela me défait,
Suivant mon propre va-et-vient,
Aussi déconcertant que nuisible.

Je me vois anodin aussi fendu qu'il est possible.

Comme une source éternelle,
Un flot insatiable de maux,
Jaillissent éternellement.

Je vois mon chemin aussi tordu qu'il est possible,
Au bord du précipice, j'abhorre cette acculement.

"Le promeneur au-dessus des brumes" / Caspar David Friedrich (1818)

Il y aura toujours un berger

Disposant le pieu du bûcher

De l’hérétique offert au Saint-Atone.

Il y aura toujours

Des petit français bêlant
À la vue d’une burqa.

  Toujours
Des petit français ânonnant
À la vue d’une kippa. 

Il y aura toujours 

Tout ces maudits autochtones 
Illuminés du téléviseur.

 

Toujours 

La coercition du libre arbitre
L’abdication devant la vitre.